** Nocturnitare **
Je ne bois plus le lait de ma mère
Mais le sang de la Terre nourricière
Qui chaque soir se répand dans le ciel
Avant de laisser choir les milles larmes d’Azraël …
Scintillant le long de ses cils
Parfois l’une d’elles tombe, égarée,
Et dans sa longue chute fébrile
Danse tel un feu follet effréné …
Sous le regard attentif d’Ezekiel
Doucement la porte des célestes s’ouvre,
Sonnant l’heure des troubadours
Et des promenades aux milles merveilles …
Sonnant aussi l’heure de ces créatures,
Ces êtres au sommeil impétueux
Dont le soleil brûle les yeux,
Qui du sol émergent en quête de nourriture …
Dominante et magnifique,
La lune répand sa nitescence,
Enflammant les passions indécentes
Et veillant sur ces découvertes empiriques …
Le corps à terre, l’âme sillonnant Jupiter,
Je pleure en ces heures d’exaltant bonheur,
Du spectacle héréditaire de cette harmonie éphémère …
2 Février 2005