** Mizuchi **
Comme un cri lointain enduit de douleur,
Une poignante mélodie vient saisir mon cœur
Le serrant dans l’étau du supplice ;
Telle la main de Satan elle m’emporte,
Dans les profondeurs de l’oubli, m’ouvrant les portes
D’un monde de douce souffrance absent de vice ;
Cette douce voix angélisant les idylles
Plonge allégrement mon âme si fébrile
Dans les abysses d’une tendre mélancolie ;
Mélancolie mortuaire, mélancolie du remord,
Fait trembler, telle une feuille battue par tempête,
Cet amas d’os, de chair et de sang qu’est mon corps ;
En ce seul et unique chant,
C’est la douleur du monde entier que je ressens,
Telles les âmes torturées de l’enfer hurlant à l’unisson ;
C’est alors que mon âme se décompose
Tels des vers se détachant d’une prose,
Soufflé par un vent divin obscure : « Mizuchi »
1er Février 2005