Angel-A

de Luc Besson avec Jamel Debbouze, Rie Rasmussen

Besson nous livre la un film personnel, dont l'expression qui semble parfois naive sert pleinement la forme de conte qui a été adoptée.
Jamel Debouze est dans un role qui lui convient bien, qui lui permet de se montrer sous un jour plus sensible, loin de ses vannes parfois agacantes.
Rie Rasmusen est envoutante dans son role (que je ne peux dévoiler sans spoiler).
Le couple est volontairement atypique mais bien complémentaire...

L'histoire est simple mais ne manque pas de charme. Jamel Debouze, qui joue un paumé, se voit retourner dans le droit chemin sur les conseils d'Angela, une intriguante jeune fille qu'il rencontre au moment ou il va se suicider...

L'histoire se passe dans Paris, un Paris desert et magnifiquement mis en valeur.
Un vrai catalogue de monuments en fait, tout y passe, que ce soit au niveau de la rue ou du haut de la tour eiffel. Des plans parfois tournés à l'arrache, mais toujours vrais !

Les 10 dernieres minutes sont un peu hasardeuses, mais je suppose que ca depend des gouts à ce niveau; une conclusion plus simple ou symbolique aurait peut etre été souhaitable. Mais l'ensemble du film est tres bien mené. A voir !

Lub Besson a choisit ici la sobriété, nous sommes bien loin de l'univers irréaliste du cinquième élément et de la foule de Jeanne d'Arc.. Assez rapidement, nos deux personnages principaux se rencontrent, la situation est quelque peu particulière, André (Jamel Debbouze) voulant se suicider (enfin, ce n'est qu'un appel ausecour) aperçoit une femme désirant en faire de même.. Comme nous pouvons nous y attendre, les deux personnages vont devenir inséparables, Angela décidant de coller André..





C'est ici que commence le chemin initiatique d'André.. Lui, si peu sûr de lui, se sentant comme un minable, toujours à traîner dans des magouilles et sur-endetté, il va grâce à Angela, réussir à voir la beauté du monde, à sourire à la vie et à s'aimer..

Les images sont pures, nous sommes envoutés par la ville de Paris et par la sensibilité de ce Jamel Debbouze..

Néanmoins, un petit bémol.. Besson s'est-il inspiré de La fille sur le pont pour réaliser ce film?? Film avec Daniel Auteuil et Vanessa Paradis, impossible de ne pas faire le rapprochement.... Alors monsieur Besson, admirateur de ce film de Patrice Leconte ou bien n'est-ce qu'une coïncidence que tant d'éléments se retrouvent dans ces deux films??


Ma phrase préférée du film : "angela" prononcée de la manière suivante "ange est là...."