Lord of War

Né en Ukraine avant l'effondrement du bloc soviétique, Yuri arrive aux Etats-Unis avec ses parents. Il se fait passer pour un émigrant juif...
Audacieux et fin négociateur, il se fait une place dans le trafic d'armes. Les énormes sommes d'argent qu'il gagne lui permettent aussi de conquérir celle qui l'a toujours fasciné, la belle Ava.




Parallèlement à cette vie de mari et de père idéal, Yuri devient l'un des plus gros vendeurs d'armes clandestins du monde. Utilisant ses relations à l'Est, il multiplie les coups toujours plus risqués, mais parvient chaque fois à échapper à Jack Valentine, l'agent d'Interpol qui le pourchasse.
Des luxueux immeubles new-yorkais aux palais des dictateurs africains, Yuri joue de plus en plus gros. Convaincu de sa chance, il poursuit sa double vie explosive, jusqu'à ce que le destin et sa conscience le rattrapent...





Une bonne déception. J'imaginais voir l'histoire de Sam Cummings, probablement romancée mais utile pour la comprenette. J'assiste au lent déroulé ennuyeux, confus, invraisemblable, du parcours d'un trafiquant d'armes, soutenus par la CIA mais vendeur de matériel soviétique. Motivations, raisons de son succès, à peine effleurés. Une véritable caricature. La vision de l'Afrique vaut son pesant de cartouches. On sent l'Américain - le metteur en scène - pas trop à l'aise dans le sujet. L'hôtel libérien qui reçoit Iouri fait sourire, le palais du dictateur (Taylor a sans doute servi de modèle mais le psychopathe est ici bizarrement francisé) fait très "ONU". On s'interroge. Pire encore, les policiers d'Interpol (?) armés jusqu'aux dents en pleine Ukraine et qui menacent un général de l'ex Armée Rouge, épisode qui frôle le comique, bien entendu involontaire. Le début du film avec le cheminement d'une cartouche, de sa fabrication à son utilisation, est en revanche très inventif. La photo par ailleurs est bonne, assez originale. Deux éléments toutefois mineurs qui ne rachètent pas un ratage presque complet.



Je ne vous conseille pas d'aller voir ce film, dépensez plutôt votre argent pour faire un cadeau à votre amant(e)