Sous les palmiers de Pau..

Face au panorama pyrénéen, les espaces boisés et fleuris se partagent avec les quartiers anglais la royale ville de Pau.





Le cadre qu'offre la capitale du Béarnais donne satisfaction à ses habitants comme à ses visiteurs. C'est un espace oxygéné et accueillant qui a su donner à beaucoup l'envie de s'y installer. Non seulement riche d'un passé historique prestigieux et de quartiers "british", la ville s'anime tout au long de l'année de festivals ouverts sur l'International.





Les origines de la ville remontent aux XIème et XIIème, siècles, époques à laquelle le château de Pau, aujourd'hui principal monument de la ville, est construit. Sa position est déterminée par l'emplacement stratégique d'un plateau entre le gave et le ruisseau de Hédas. La disposition géographique permet à la forteresse de contrôler le passage des hommes et des marchandises. Cet emplacement donne maintenant une vue splendide sur les pyrénées et les alentours. Le nom même de Pau, qui provient de "u pàu", signifie le pieu : en effet le bourg était protégé par des palissades de pieux, qui figurent également sur le blason de la ville, en compagnie d'un paon et de deux vaches. Le château, coeur de la ville au sens historique, mais non géographique, est officialisé Musée National dès 1929. Dans ses murs ont grandi de grands personnages...





La ville hérite de son histoire un caractère royal. Elle a en effet été le berceau de Henri de Navarre, devenu Henri IV, qui y naît en 1553. Sa mère Jeannne d'Albret y était également née. Plus tard, Napoléon succède aux Seigneurs de Navarre dans la ville béarnaise. Il est le premier à vouloir donner son ampleur aux paysages qui s'étendent autour de Pau, en ouvrant des vues sur les Pyrénées. Un autre palois connaît une destinée royale : Jean-Baptiste Jules Bernadotte, maréchal de Napoléon, qui devint roi de Suède en 1818. Un musée lui est dédié, retraçant l'histoire de sa vie et celle de son époque.





La transformation de la ville en séjour plus romantique, à l'instigation de Napoléon, prend sa pleine mesure lorsque les anglais, à l'instar du Duc de Wellington, élirent Pau comme destination favorite. La ville connaît alors la fameuse "période anglaise" qui lui a légué la grande majorité des monuments et des sites. La promenade du Midi, qui mène de la place Royale au château, est contruite en 1859, ouvrant sur un panorama montagneux unique. Plus tard, une des plus grandes propriétés de la ville, celle de Beaumont, est rachetée par la mairie au comte de Noailles, afin d'en faire un lieu de détente et de loisirs. A la fin du XIXème siècle est créé le boulevard des Pyrénées, où est planté une grande palmeraie derrière laquelle s'étend les crêtes montagneuses et le Pic du Midi d'Ossan. En 1908, le funiculaire est inauguré et permet aux palois de se rendre directement de la gare au château. Les anglais ont aussi l'idée de construire le golf de Billère, premier golf du continent, en 1828. De grands hôtels leur sont nécessaires : on bâtit l'hôtel de l'Europe et l'hôtel de France. Les palois doivent aux anglais le quartier de Trespoey et ses propriétés très british.





Après les anglais qui ont délaissé la ville au profit des plaisirs côtiers de Biarritz, Pau connaît son quart d'heure américain : ce n'est pas pour danser, mais pour voler. En effet les frères Wright choisissent la ville pour expérimenter les premiers vols de l'histoire de l'aviation. Ces essais, auxquels participent les pilotes Henri Sallenave, Paul Tissandier et le Comte de Lambert, sont tellement réputés qu'ils attirent jusqu'à Pau les rois d'Espagne Alphonse XII et d'Angleterre Edouard II. Par la suite de nombreuses écoles de pilotage s'établiront là, dont celle de Louis Blériot. Aujourd'hui on peut consulter les documents de ces premiers "pas" de l'aviation au musée des parachutistes.





Pau est classée "Ville Fleurie", attribution révélatrice de son cadre de vie particulièrement agréable, de ses espaces verts et de ses jardins. Une ville ouverte vers les panoramas qui l'entourent : les Pyrénées sont à 40 km, la mer à 100 km. Certains édifices ont été récemment classés "partimoine du XXème siècle" : le Campus de l'Université, la Chambre des Métiers et le complexe sportif de 8 302 m² qui accueille les jeux de pelote, sont des oeuvres de l'architecture contemporaine. Tous ces espaces de tranquillité accueillent à divers moments de l'année les festivités culturelles comme le carnaval "biarnès" qui se déroule en février. Outre cette manifestation traditionnelle, de nombreux événements font preuve de l'esprit d'ouverture internationale de la capitale du Béarn : festival de "Danses Plurielles", Rencontres du cinéma français, Salon du Livre, "Pau ville russe", festival du film gay et lesbien, forum des peuples autochtones unis... Assurément, Pau est une ville qui bouge, et pas seulement sur les terrains de pelote...





Mais pour ceux qui ont tout de même succombé à son charme et à ses multiples attractions, ils pourront se reposer devant un verre de Jurançon, dont sont si fiers les palois, et pourquoi pas déguster une poule au pot ou une garbure (potage fait avec du pain de seigle, du chou, du lard et du confit d'oie) ?





Avez-vous déjà mangé de la garbure??

Je crain malheureusement que ce ne soit la premiere fois que j'en entend parler... Tu nous invite a une degustation (par ordi, ça risque malheureusement d'etre difficil! )?

La recette de la garbure!!

• 1 litre d'eau pure (chou)
• 1kg de chou vert bien pommé
• 3 litre d'eau pure (garbure)
• 400 g de grosses carottes (4)
• 120 g d'oignon
• 100 g de navet (1)
• 1 branche de céleri-branche (70 g)
• 350 g de haricots tarbais frais l'équivalent secs
• 450 g pommes de terre à chair ferme
• 250 g de ventrèche roulée ou un petit talon de jambon du pays
• 2 cuisses de canard confites ou des abattis (cous, ailerons etc) (150 g)
• Origan frais de préférence, sec ou congelé
• 2 branches de thym
• 1 feuille de laurier
• Sel, poivre du moulin
• 7 g d'ail de belle taille

• Saladier
• Plan de travail
• Couteau + économe
• Planche à découper
• Bassine ou évier
• Eau courante
• Grande casserole d'un litre environ
• Passoire
• Plats de service
• Grande marmite pour garbure
• 1 cuillères en bois + à soupe
• Ecumoire
• Louche
• Robot-mixeur

Faire tremper les haricots la veille, il faut un minimum de 4 heures.
Rincer, réserver.
Eplucher et laver le navet. Couper en gros dés. Réserver.

Plonger les lanières de chou dans l'eau bouillante pendant 1 minute.
Egoutter.

Laver, peler, tailler en gros dés. (carottes)
Réserver.

Eplucher, couper en tranches épaisses. (oignon)

Eplucher utiliser un couteau économe, plonger aussitôt dans l'eau, car elle noircit à l'air, ni trop longtemps dans l'eau, car elle durcit.
Couper gros dés.
Réserver. (pomme de terre)

Couper la ventrèche en cubes de 5 millimètres, ôter la peau des cuisses de canard, ainsi que les os, et détailler également.

Dans une très grande marmite, plonger dans l'eau froide tous les ingrédients, ( carottes, oignons, navet, céleri-branche, les haricots tarbais, les pommes de terre, la ventrêche, le confit).
Porter à ébullition et écumer.
Saler peu, les viandes le sont déjà.
Ajouter un peu d'origan, thym, laurier, poivre.
Baisser le feu et laisser mijoter pendant environ 1h30.
Prélever un louche de bouillon et y mixer l'ail , puis verser dans la marmite, prolonger la cuisson à feu doux durant environ 1/2 heure.

Laisser au réfrigérateur la casserole.
L'idéal est de pouvoir laisser complètement refroidir afin de pouvoir enlever l'excès de graisse qui surnage, en hiver, il suffit de mettre la marmite dehors !
On obtient ainsi une garbure goûteuse, mais bien plus légère et digeste.


BON APPETIT BIEN SUR ! ! !