Le réacteur nucléaire naturel d’Oklo, près de la ville de Franceville dans la province de Haut-Ogooué au Gabon, est un réacteur nucléaire naturel, c’est-à-dire que des réactions de fission nucléaire en chaîne auto-entretenue y ont eu lieu sans intervention humaine. C’est le seul exemplaire connu sur la Terre, découvert en 1972 dans la mine d’uranium d’Oklo exploitée par la Cogema ; il est aujourd’hui éteint.
Le "phénomène Oklo" a été découvert en 1972 à l’usine d’enrichissement d’uranium de Pierrelatte, en France. Des analyses de routine sur un échantillon d’hexafluorure d’uranium (UF6) provenant de la mine d’Oklo mettent en évidence un manque anormal d’uranium 235 (235U). La proportion normale de 235U est de 0,7202 %, alors que les échantillons ne présentent que 0,7171 %. Comme les quantités d’isotopes fissiles sont cataloguées précisément, cette différence devait être expliquée ; aussi, une enquête est lancée par le CEA. Une série de relevés de la composition isotopique de l’uranium d’Oklo et d’autres mines est effectuée, et met en évidence des différences significatives ; la proportion de 235U dans certains échantillons de minerai baisse jusqu’à 0,440 %.
Plusieurs hypothèses sont envisagées pour expliquer cette faible teneur en 235U, mais la découverte de trace de produits de fission accrédita la thèse d’un réacteur nucléaire spontané.
Un réacteur nucléaire naturel est un dépôt d’uranium où les analyses montrent des symptômes de réaction de fission nucléaire en chaîne auto-entretenue. Le phénomène est découvert en 1972 par le physicien français Francis Perrin. Les conditions dans lesquelles une réaction auto-entretenue naturelle peut survenir avaient été décrites en 1956 par Paul Kuroda, à l’Université de l’Arkansas ; les conditions à Oklo sont proches des prévisions théoriques.
Oklo est le seul endroit connu de réacteur nucléaire naturel ; 16 sites y ont été découverts avec des traces de réactions de fission datant de près de 2 milliards d’années.
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