La morsure des ténébres, de Brigitte Aubert..

La dernière tentative des morts-vivants pour reprendre pied sur terre s'était soldée par un échec retentissant et une cuisante humiliation. Au massacre général seule une poignée d'hommes et de femmes avait échappé. Parmi eux, Jem (Jérémie Hawkins), un jeune adolescent qui rêve de retrouver son camarade Laurie Robson et fait une fugue, et l'agent fédéral Marvin Hayes, qui s'inquiète de la disparition de Jem et de troubles événements survenus à la morgue d'Albuquerque. Le cauchemar va-t-il recommencer ? Il semblerait bien en effet que les morts-vivants aient décidé une nouvelle invasion. Et leur premier objectif consistera sans doute à se débarrasser au plus vite des survivants de leur précédente campagne… Ces derniers vont donc devoir se retrouver afin de pouvoir se protéger et cette fois aller jusqu'au bout du voyage, vers l'empyrée où il leur faudra demander des comptes aux dieux qui, ils le sentent bien, se sont une fois de plus remis à leurs querelles assassines…

Tel est le démarrage d'un roman où, jusqu'au cœur des épisodes les plus romantiques et cruels, l'humour ne se dément pas, Brigitte Aubert ne manquant pas une occasion pour parodier les conventions du genre. Un humour référentiel qui fait toute la saveur de ce roman au suspense savamment entretenu.




Comme beaucoup de ses livres, j'affectionne tout particulièrement le début.. La situation est stressante, l'univers est sombre, on s'attendrait presque à attendre quelques notes de piano de musique des années 20 aux moments des plus opportuns.. Mais dans le quart restant du livre, je me perds, l'auteur va trop loin, elle est dans son "trip", et je ne l'a suis plus.. Ainsi, par exemple, Dieu est atteint d'un dédoublement de personnalité et il tombe amoureux de Ruth, une octagénaire.. Egalement, nos héros se retrouvent dans l'intestin d'un ange et le dernier les défèquent et tirent la chasse => les personnages se retrouvent au paradis!!


"Et donc les anges étaient en chair et en os, imaginez-vous ça, ricana-t-elle en suçotant un petit osselet. Elle retourna le corps inerte et considéra les belles ailes blanches avec envie. Et pourquoi qu'elle en aurait pas, elle aussi, des ailes?! Elle en arracha une paire d'un coup sec. Grande envergure, au moins deux mètres! Voyons, voyons... Se plantant devant l'un des immenses miroirs, elle visa soigneusement et enfonça l'attache de l'aile dans son omoplate droite. Bravo ma fille, du premier coup! Même jeu à gauche. Un peu plus profondément pour que ça tienne et voilà. Hop là! Hop là! se répétait Sally en sautillant dans la salle du Trône, hop là, je vole!"