Jadranka Rang: Administrateur
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| Sujet: Cellulaire, de Stephen King.. Mer 27 Sep - 21:11 | |
| Elle releva la tête, écarquillant les yeux, l'expression féroce. 'Un malentendu ? ' Elle montra le sang qui constellait le devant de sa robe. 'Est-ce que ça ressemble à un malentendu ? J'ai dû me servir de coups de karaté - je prends des cours au lycée... - , du karaté pour me défendre contre ma propre mère ! Je lui ai cassé le nez, je crois... j'en suis certaine... ' Elle secoua rapidement la tête, faisant voler ses cheveux.' Et malgré ça, si je n'avais pas réussi à trouver la poignée de la porte dans mon dos... - Elle vous aurait tuée, acheva Clay d'un ton neutre. - Elle m'aurait tuée, répéta Alice dans un murmure. Elle ne savait plus qui j'étais. ma propre mère. 'Elle se tourna vers Tom. 'Oui, c'est à cause des portables, reprit-elle, toujours à voix basse. Ces foutus portables.'Et s’il y avait de bonnes raisons pour que cellulaire rime avec enfer ? 1er octobre. Dieu trône au paradis, le marché des changes est stable, les avions à peu près à l’heure et Clayton Riddell, un auteur de bandes dessinées, sur un petit nuage. Il vient de décrocher un contrat et l’avenir lui sourit. Mais en quelque seconde, tout bascule dans l’horreur. La cause ? Un phénomène de destruction que déclenche le téléphone portable. Tous les portables… Et qui va plonger le monde dans le chaos, le carnage et les ténèbres. C’est bien dans les affres de la destruction du monde contemporain par les outils de ce même monde que Stephen King nous plonge ici, dans un récit au rythme effroyable qui ne laisse aucun répit au lecteur avant de le conduire au paroxysme de la terreur. Pourtant, malgré l’apocalypse, Cellulaire nous fait rencontrer des personnages attachants, notamment ceux d’adolescents adeptes de la culture informatique qui séduiront de très nombreux lecteurs. Parce que c'est notre heure maintenant, pensa Clay, faisant passer le poids du fusil automatique d'une main dans l'autre. Avec un chargeur plein, il était fichtrement lourd. Les siphonnés disposent du jour ; mais quand les étoiles apparaissent, c'est notre tour. Nous sommes comme des vampires. Nous avons été bannis dans le Royaume de la nuit. De près, nous nous reconnaissons au fait que nous pouvons encore parler ; à une courte distance, au type de sacs que nous transportons et aux armes à feu que nous sommes de plus en plus nombreux à trimbaler ; d'un peu plus loin, un autre indice sûr est le faisceau dansant de nos lampes torches. Il y a trois jours encore, non seulement nous étions les maîtres du monde, mais nous éprouvions une culpabilité de survivants pour toutes les espèces que nous avions éliminées dans notre ascension pour le nirvana des bulletins de nouvelles vingt-quatre heures sur vingt-quatre et du four à micro-ondes ? Et aujourd'hui, nous sommes le peuple des lampes-torches. Jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de piles.Je pense qu'il n'est plus besoin de vous présenter Stephen King, un auteur américain parmis les plus prolifique de son époque. Et c'est peut-être là le problème, à force d'écrire, on a l'impression qu'il commence à épuiser son imagination et qu'il tourne en rond. En effet, après Roadmaster, un de ces plus mauvais livre selon moi, Cellulaire reprend un peu le concept du fléau. Certes il y a des différences mais la base est la même. L'action démarre très tôt dans le livre, dès la cinquième ou sixième page. On ne perd donc pas une centaine de pages à apprendre à connaître les individus. L'idée de base, un virus qui se transmet par téléphone portable est excellente, surtout que presque tout le monde en a un. Il y a de longues descriptions bien gores, de l'hémoglobines à tort la rigole et des boyaux un peu partout. Un trait de génie, la chaussure bébé Nike. J'ai lu le fléau. Dans ce livre, un virus s'échappe de l'armée et décime la population mondiale (un peu comme dans Cellulaire) et les héros partent en transhumance à travers les Etats-Unis. Et que se passe-t-il dans Cellulaire? Exactement la même chose. En fait en le lisant j'avais l'impression d'une pâle copie de Fléau en moins abouti. Les descriptions sanguinolantes cachent la maigreur du scénario. Il manque l'originalité, la surprise qui m'avait tant plu dans ses oeuvre. L'histoire est linéaire quasiment sans surprise. La fin. Pour le fléau, King avait utilisé un "deux ex machina" pour Cellulaire, il y a une fin à la Hitchcock qui laisse comme un goût d'inachevé. Cellulaire reste un livre très moyen qui se lit vite cependant si vous avez lu le Fléau, je vous conseille plutôt de louer ce livre que de l'acheter. Ce que Darwin a été trop poli pour dire, mes amis, c'est que nous sommes parvenus à régner sur la terre non parce que nous étions les plus malins, ou les plus méchants, mais parce que nous avons toujours été les plus déments, les plus grands enfoirés meurtriers de toute la jungle. | |
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