Le réacteur expérimental de fusion nucléaire Iter, ambitieux programme international visant à trouver une source d'énergie propre et durable, sera construit en France, ont annoncé mardi les partenaires du projet, accordant d'importantes contreparties au Japon qui défendait un site concurrent
Les six partenaires de ce programme de recherche (Union européenne, Russie, Chine, Japon, Etats-Unis, Corée du Sud) de dix milliards d'euros étalés sur trente ans ont signé une déclaration commune stipulant que le réacteur serait construit à Cadarache, près de Marseille, dans le sud de la France.
La réunion a mis fin à des mois de bras de fer entre le Japon d'une part, soutenu par Washington et Séoul, et l'Union européenne de l'autre, soutenue par Moscou et Pékin.
Le président Jacques Chirac s'est immédiatement "félicité" du choix du consortium international et a annoncé qu'il se rendrait sur le site jeudi.
Et le président de la Commission européenne, José Manuel Durao Barroso, a vu dans le choix du site français la preuve "de ce que l'Europe peut accomplir quand elle regroupe toute son énergie".
Iter (International thermonuclear experimental reactor) abritera pendant plusieurs décennies ce programme de recherche sur la fusion nucléaire contrôlée. Solution de rechange à la fission nucléaire utilisée dans les centrales actuelles pour produire de l'énergie, la fusion thermonucléaire contrôlée a l'ambition de reproduire ce qui se passe au coeur du Soleil.
Pour les partisans du projet, l'installation d'Iter devrait ouvrir la voie à une énergie propre puisque la fusion n'entraînera pas de production de déchets à très longue durée de vie.
Ses adversaires, comme les écologistes, dénoncent pour leur part un délire technologique "dangereux", "non créateur d'emplois dans la région" et qui va engouffrer des milliards.
Pendant des années, les scientifiques ont tenté sans succès d'obtenir ce processus par lequel les noyaux de deux isotopes de l'hydrogène (le deutérium et le tritium) fusionnent pour former de l'hélium, en dégageant une grande quantité d'énergie.
Mais après plus de trente ans d'efforts, le processus est loin d'être maîtrisé, et il faudra plusieurs décennies d'expériences avant de déboucher un jour sur une production commerciale d'électricité.
Youpiiii, enfin!! Depuis le temps que l'on attendait l'événement!! Plus de 3500 ingénieurs et 8000 chercheurs vont être requis pour cette nouvelle plateforme..
On ne sait pas encore si ce méga laboratoire va être util dans le futur, les données des recherches ne nous donneront leur verdict que d'ici 50 ans.. Quoiqu'il en soit, messieurs les ingénieurs, si vous trouvez une place là-bas, vous risqueriez d'y passer le restant de votre vie professionelle..
( Euh, et legénie chimique, je parie que l'on n'en aura pas besoin, n'est-ce pas?? )
En tout cas, bonne nouvelle pour le monde scientifique!! Les déchets obtenus seraient moindres et leur durée de demi-vie n'atteindraient que 10 ans ( ridicule par rapport aux déchets nucléaires)..
Alors Phil, heureux de rencontrer Chirac jeudi??